Introduction

Peu de groupes dont les chansons portent sur le macaroni au fromage peuvent prétendre avoir vendu plus de 15 millions d’albums. 

Mais les Barenaked Ladies ont toujours fait les choses à leur manière. Le groupe, qui pendant des années n’avait aucun contrat avec une maison de disque d’envergure, a trouvé auprès de ses fans un public constant et loyal.  

Qu’on pense à leurs premiers concerts où ils portaient des lunettes de soudage, à la chanson thème qu’ils ont écrite pour une populaire émission de télévision, ou encore à leurs prestations filmées à la maison pendant la pandémie de COVID-19, les membres du groupe Barenaked Ladies ont suivi un parcours original et bien rempli.

Et ils ont toujours su nous surprendre.

Et pourquoi pas ce nom?

Et pourquoi pas ce nom?

Comme bien d’autres groupes de musique, les Barenaked Ladies ont fait leurs débuts à l’école secondaire. Le groupe, souvent appelé BNL par ses admirateurs, était à l’origine un duo formé par Ed Robertson et Steven Page, qui étaient camarades de classe à Scarborough, en Ontario, dans les années 1980. Leurs parents écoutaient peut-être Bob Dylan, mais Robertson et Page souhaitaient jouer de la musique plus enjouée.

Ils ont imaginé un groupe qui chanterait des chansons sur la soupe ou porterait des lunettes de soudage sur scène. Et le nom de ce futur groupe bon vivant?

Les Barenaked Ladies.

Cette formation est devenue une réalité quelques mois plus tard, lorsque Robertson a réservé un premier concert au profit d’une banque alimentaire au Nathan Phillips Square en octobre 1988.

Le duo a été très bien accueilli par le public, même s’il n’avait commencé à répéter que cinq heures avant le concert.

Et leur nom? Ils l’ont gardé!

Démos
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Écoute : If I Had $1000000

À leurs débuts, les Barenaked Ladies jouaient surtout des reprises lors de leurs spectacles. Cependant, ils n’ont pas tardé à se lancer dans l’écriture, s’inspirant souvent des aspects humoristiques de la vie.

Parmi leurs premiers enregistrements indépendants, on retrouve certaines chansons qui deviendront des classiques du groupe, comme « If I Had $1000000 » et « Be My Yoko Ono ». Leurs paroles contenaient de nombreuses références culturelles, dont un célèbre hommage au Kraft Dinner. Ces références sont devenues un élément distinctif des Barenaked Ladies, un aspect aujourd’hui incontournable de leur identité.  

Écoute les nombreuses références à la nourriture dans cette chanson, qui comprend un clin d’œil à l’amour des Canadiens pour le Kraft Dinner.

Kraft Dinner

If I had a million dollars we wouldn't have to eat Kraft dinner
But we would eat Kraft dinner
Of course we would, we'd just eat more
And buy really expensive ketchups with it
That's right, all the fanciest dijon ketchups

— Barenaked Ladies, « If I Had $1000000 »
Voir la traduction

Si j’avais un million de dollars, on n’aurait pas à manger du Kraft Dinner
Mais on mangerait du Kraft Dinner
Bien sûr que oui, on en mangerait encore plus
Et on achèterait des ketchups très chers avec ça
Exact, les plus luxueux ketchups de Dijon

Yvonne Matsell

Écoute : Réserver des spectacles pour BNL à Toronto

Écoute Yvonne Matsell, célèbre agente pour groupes de musique qui a travaillé à Toronto des années 1980 aux années 2000, raconter comment elle a aidé les Barenaked Ladies à obtenir leurs premiers concerts dans la ville, et quelques-unes des méthodes inhabituelles qu’ils ont employées pour attirer des spectateurs.

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Enregistré pour Heritage Toronto, 2019.

Voir la transcription

Yvonne Matsell : Bonjour, je m’appelle Yvonne Matsell. J’ai été agente pour de nombreux clubs à Toronto, et j’ai collaboré avec de nombreux artistes canadiens.

Alors, les premières personnes qui sont venues me voir étaient deux gars d’un groupe appelé les Barenaked Ladies. Et je leur ai réservé un engagement au Albert Hall, un lieu fréquenté par des étudiants où on pouvait faire ce qu’on voulait.

Et c’était pas mal fou. J’ai donc réservé un spectacle pour Corky and the Juice Pigs et pour Steve et Ed. Et ils portaient des fez et des shorts et jouaient de la guitare acoustique. Et ils étaient drôles.

Et je me disais : « Non, ce n’est pas ce que je vois pour ce nouveau club. » Puis Mitch Potter, qui écrivait pour le Star à l’époque, m’a appelé et m’a dit : « Tu sais, Yvonne, je viens d’écouter ce groupe et ils sont vraiment bons. Tu devrais les laisser... écoute un peu leur musique. »

Alors ils sont revenus et ils m’ont amené une démo. Je me suis dit : « Wow, c’est pas mal cool! » Alors j’ai pensé leur donner un essai. J’ai fini par leur donner trois mois de résidence parce qu’ils n'avaient pas de public. Ils en étaient à leurs débuts. La résidence leur a permis de se bâtir un public.

À leurs deux premières prestations, ils jouaient devant leurs parents, mais après un certain temps, ils sont parvenus à remplir la salle. Tout le monde voulait les entendre. Ils ont fait certains trucs intelligents, comme jouer à l’extérieur avant leur spectacle. Ils étaient comme le joueur de flûte qui guide le public. C’était très astucieux de leur part, et ils étaient très bons, des musiciens vraiment excellents.

Local Shows National Tours
Une affiche en noir et blanc avec les mots « Sam. 2 déc. Barenaked Ladies en spectacle au Last Temptation, 12, Kensington. » Les mots « Barenaked Ladies » sont soulignés en bleu.

Prospectus pour le spectacle des Barenaked Ladies au Last Temptation à Kensington Market, le 2 décembre 1989.

Avec l’aimable autorisation de Flyer Vault

Des spectacles locaux aux tournées nationales

Les premiers spectacles d’Ed Robertson et de Steven Page dans les bars du quartier Kensington Market et au Horseshoe Tavern, à Toronto, ont solidifié leur désir de jouer de la musique ensemble, tandis que leurs bouffonneries sur scène et leurs costumes farfelus ont ravi le cœur du public.

L’humour est rapidement devenu la marque de commerce du groupe, qui a ensuite été invité à assurer la première partie de Corky and the Juice Pigs, un autre groupe humoristique, lors de sa tournée nationale.

Alors que les spectacles prenaient de l’ampleur, le groupe aussi grandissait. En 1990, Robertson et Page ont recruté les frères Jim et Andy Creeggan, puis le batteur Tyler Stewart.

Speaker's Corner

Regarde : un vidéoclip artisanal

N’ayant pas les moyens de filmer un vidéoclip, les membres du groupe se sont entassés dans la cabine Speaker’s Corner, devant le siège de MuchMusic sur la rue Queen Ouest, pour y interpréter une version en direct de leur chanson « Be My Yoko Ono », tirée d’une de leurs premières démos. Cette prestation télévisée a contribué à augmenter les ventes de leurs démos et de leurs spectacles partout au pays. Malgré cela, le groupe n’avait toujours pas de contrat d’enregistrement.

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Bien avant l’époque des égoportraits et de YouTube, Speaker’s Corner, une cabine à enregistrement vidéo automatique placée à l’extérieur des studios de MuchMusic, permettait à quiconque d’enregistrer une courte vidéo. Regarde les Barenaked Ladies s’entasser dans cette cabine pour entrer dans l’histoire de MuchMusic avec leur version courte de « Be My Yoko Ono », suivie de leur première (un peu plus officielle) sur MuchMusic avec leur classique « If I Had $1000000 ». Remarque : Cette vidéo de tiers n’est pas sous-titrée.

Voir la transcription

[Les mots Speaker’s Corner s’affichent, suivis d’un gros plan sur quatre hommes dans un petit espace.]

Voix masculine 1 : Salut, nous sommes les Barenaked Ladies.

Les Barenaked Ladies [chantent] : Speaker’s Corner. Speaker’s Corner. Va tenter ta chance.

Voix masculine 1 [parle] : Nous sommes un peu trop pingres pour faire notre propre vidéoclip.

Les Barenaked Ladies [chantent] : Be my. Be my. Be my. Be my Yoko Ono. Be my. Be my. Be my. Be my Yoko Ono.

Voix masculine 2 [parle] : Rappelez-vous, c’est intime et interactif.

Les Barenaked Ladies [chantent] : If I had a million dollars. I’d build a tree fort in our yard.

Lovers in a Dangerous Time text

Un hommage à Bruce Cockburn

À la fin 1991, les Barenaked Ladies ont sorti leur premier vidéoclip « officiel », mais ce n’était pas pour l'une de leurs chansons. Ils ont plutôt repris la chanson « Lovers in a Dangerous Time » pour un album en hommage au musicien canadien Bruce Cockburn.

Avec plus de 22 albums certifiés or et platine, Cockburn est un artiste multi-genre: autant à la maison en jouant du folk, du jazz ou du rock. Né à Ottawa, Cockburn a déménagé à Toronto à la fin des années 1960 pour devenir musicien professionnel avec le groupe The Flying Circus, mais a trouvé le succès en solo, à la fois comme auteur-compositeur-interprète et guitariste. Les premiers albums de Cockburn étaient en grande partie folkloriques: il est apparu au Mariposa Folk Festival 1967, un festival annuel où d'autres musiciens canadiens célèbres comme Gordon Lightfoot s'étaient produits.

Dans les années 1980, la musique de Cockburn était devenue plus politique et axée sur les problèmes. Sa chanson de 1984 « Lovers in a Dangerous Time » reflétait les préoccupations mondiales concernant la guerre froide et la menace d'une guerre nucléaire.

La vidéo, qui a été filmée à Scarborough et financée par MUCHFact, une bourse visant à aider les artistes canadiens à produire des vidéoclips. Le financement, parrainé par la société de médias CHUM Limited, était étroitement lié à MuchMusic, la chaîne musicale qui avait aidé Barenaked Ladies à se présenter au monde grâce à la boîte Speakers Corner.

La reprise de la chanson par BNL et sa vidéo ont grimpé en flèche dans les palmarès de la musique canadienne, atteignant le Top 40. C'était la première fois qu'une des chansons du groupe faisait partie des palmarès. Des mois plus tard, la vidéo a également remporté un MuchMusic Video Award en 1992, renforçant ainsi le nouveau statut de BNL en tant que pop stars.

Lovers In A Dangerous Time Video

Regarde : Lovers in a Dangerous Time

Le vidéoclip de « Lovers in a Dangerous Time », chanson de Bruce Cockburn reprise par les Barenaked Ladies, nous donne un aperçu de Scarborough au début des années 1990. Scarborough est la ville natale de Steven Page et d’Ed Robertson. 

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Vidéoclip officiel de « Lovers in a Dangerous Time » de Barenaked Ladies, musique et paroles de Bruce Cockburn. Remarque : Cette vidéo de tiers n’est pas sous-titrée.

Voir la transcription

♪ Don't the hours grow shorter as the days go by                                              

You never get to stop and open your eyes
One day you're waiting for the sky to fall
The next you're dazzled by the beauty of it all
When you're lovers in a dangerous time
Lovers in a dangerous time
These fragile bodies of touch and taste
This vibrant skin, this hair like lace
Spirits open to the thrust of grace
Never a breath you can afford to waste
When you're lovers in a dangerous time
Lovers in a dangerous time
When you're lovers in a dangerous time
Lovers in a dangerous time
When you're lovers in a dangerous time
Sometimes you're made to feel as if your love's a crime
But nothing worth having comes without some kind of fight
Got to kick at the darkness 'til it bleeds daylight
When you're lovers in a dangerous time
When you're lovers in a dangerous time
When you're lovers in a dangerous time
Lovers in a dangerous time
Lovers in a dangerous time
Lovers in a dangerous time
Lovers in a dangerous time♪

New Year's Eve

La veille du Nouvel An 1991

Quelques mois seulement après leur tout premier vidéoclip, les Barenaked Ladies devaient se produire au Nathan Phillips Square de Toronto à l’occasion des célébrations du Nouvel An 1992. Cependant, les autorités municipales, avec l’appui de la mairesse June Rowlands, ont décidé d’annuler leur spectacle, jugeant que le nom du groupe n’était pas approprié.

Les Barenaked Ladies n’ont donc pas pu jouer devant l’hôtel de ville de Toronto cette soirée-là, mais les membres du groupe se sont tout de même fait photographier par Mike Slaughter du Toronto Star au Nathan Phillips Square.

Mais qui a dit que cet événement leur donnerait mauvaise presse? Les journaux de Toronto se sont emparés de cette histoire d’annulation de concert, et le groupe, qui vendait auparavant 400 cassettes par semaine, en a vendu 14 000 en une seule journée.

Un groupe de cinq jeunes hommes posent pour une photo sur une sculpture en bronze devant un grand immeuble de bureaux. Trois des hommes sont sur la sculpture (l’un d’entre eux est debout), et les deux autres se tiennent devant elle.

Les Barenaked Ladies devant l’hôtel de ville de Toronto. De gauche à droite, dans le sens des aiguilles d’une montre : Steve Page, Jim Creeggan, Ed Robertson, Andy Creeggan et Tyler Stewart. Les membres du groupe sont assis sur la sculpture The Archer de Henry Moore, qui a elle aussi suscité un tollé lorsqu’elle a été aménagée à l’hôtel de ville, en 1966.

Photo de Mike Slaughter, avec l’aimable autorisation des archives du Toronto Star.

Gordon
Une pochette d’album sur laquelle le mot « Gordon » est écrit en majuscules et en gris, couvrant toute la longueur. Dans le coin supérieur droit, on retrouve une sphère rouge et bleue sur laquelle sont écrits les mots « Barenaked Ladies ». Entre les lettres du mot « Gordon », on retrouve des photos de cinq hommes aux expressions variées.

Une version de la pochette de 1992 de Gordon, le premier album complet des Barenaked Ladies. Tyler Stewart, membre du groupe, a un jour déclaré que c’était « absolument la pire pochette d’album dans l’histoire de la musique ».

Avec l’aimable autorisation de Warner Brothers Media

Gordon

En 1992, les Barenaked Ladies ont sorti Gordon, leur premier album complet. Bien que le groupe ait lui-même exprimé des réserves quant à la qualité de la pochette, l’album a connu un succès retentissant.

Dans les 24 heures qui ont suivi sa mise en vente, plus de 80 000 exemplaires se sont écoulés. Gordon a caracolé au sommet des palmarès pendant huit semaines consécutives.

L’album contient quelques-unes des chansons les plus célèbres du groupe, comme « Be My Yoko Ono », « Brian Wilson », et « What a Good Boy ».

Reviews

Ce n’est pas facile d’être à la fois hyperactif, maussade et fantaisiste, mais les Barenaked Ladies y parviennent avec brio.

— Jon Pareles, critique de l’album Gordon, The New York Times, 1992
Kevin Hearn

Regarde : Kevin Hearn de BNL

Les Barenaked Ladies ont gagné un nouveau membre du groupe en 1995: Kevin Hearn. Élevé à North York, Hearn était familier au groupe grâce à son travail avec Corky and the Juice Pigs ainsi que Rheostatics. Hearn est devenu un instrumentiste du groupe, se produisant au clavier et à la guitare, suite au départ d'Andy Creeggan.

Né et élevé à Toronto, la vie de Kevin Hearn a été remplie de musique depuis son plus jeune âge, d'abord dans le cadre de l'école et plus tard comme musicien dans de nombreux groupes à travers la ville.

Bien que BNL reste une partie importante de sa vie, Hearn est également un artiste solo accompli qui a travaillé avec des sommités de la musique comme Lou Reed et Gord Downey. Son album solo de 2020, Calm and Cents, a été nominé pour un JUNO du meilleur album instrumental de l'année.

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Écoute Kevin Hearn raconter sa jeunesse marquée par la musique, son passage à l’école de chorale St. Michael’s et ses prestations au Massey Hall et au Roy Thompson Hall. Vidéo réalisée et produite par Blake Hannahson pour Heritage Toronto.

Voir la transcription

Kevin Hearn : Je vivais dans une maison à North York, avec mes trois frères, mes deux sœurs et nos parents. Notre maison était remplie de musique. Ma grand-mère me demandait toujours de chanter la chanson Born Free d’Andy Williams. C’était une chanson que ma mère jouait tout le temps. Elle disait : « Oh! Il chante bien ».

Et je me souviens de l’école de chorale St. Michael’s. Ils sont venus à mon école un jour pour recruter des élèves. Et j’ai dit à ma mère que je voulais aller à cette école. Si je pouvais être entouré de musique en permanence, je voulais y aller. On étudiait la musique sacrée. On devait chanter dans le chœur de la cathédrale St. Michael’s les dimanches et aussi participer au spectacle de Noël au Massey Hall. J’ai beaucoup appris sur les spectacles. Ils nous apprenaient à cirer nos chaussures, à monter sur scène dans l’ordre.

Vous savez, j’adorais le piano, mais ensuite j’ai commencé à découvrir le rock and roll et à vraiment aimer ce genre et les auteurs-compositeurs comme Neil Young, Lou Reed, Bob Dylan et les Beatles. Et je me souviens que la chorale a participé à la première de la Symphonie no 8 de Mahler ici, au Roy Thompson Hall, en 1983.

Et cela a été très mémorable pour moi parce que cette puissante symphonie m’a fait réaliser la beauté et la puissance de la musique classique, et je pense que l’appréciation de ces deux genres a vraiment été importante et saine dans mon parcours de musicien. (Chante) Allez, allez, le ciel est gris. Je sais que l’on trouvera un moyen. J’avais joué avec différents groupes de la communauté musicale de Toronto : les Look People, les Rheostatics, Corky and the Juice Pigs.

Les Barenaked Ladies venaient aux spectacles des Rheostatics ou de Corky and the Juice Pigs et ils m’ont vu jouer. Ils m’ont demandé de partir en tournée avec eux pendant deux mois. C’était en 1995. Puis après cette tournée, ils m’ont demandé de me joindre au groupe à temps plein. Nous avons vécu beaucoup de choses ensemble, nous avons beaucoup accompli ensemble.

Et même si je m’aventure à l’extérieur et que je fais beaucoup d’autres choses quand je le peux, ce groupe est en quelque sorte ma base. Il a été prouvé que l’apprentissage d’un instrument et de la musique contribue au développement du cerveau et de l’esprit.

Cela permet aux jeunes d’explorer leurs sentiments, de s’exprimer d’une manière qui ne leur serait peut-être pas accessible autrement.

Stunt

Écoute : Stunt

En 1998, le groupe a sorti l’album le plus populaire de sa carrière. En effet, Stunt s’est écoulé à plus de quatre millions d’exemplaires au cours de sa période sur les palmarès du Billboard, signe d’une popularité renouvelée tant au Canada qu’à l’étranger. Le premier simple de l’album, « One Week », a connu un succès retentissant, se vendant à plus de cinq millions d’exemplaires.

Grâce à cet album maintes fois primé, les Barenaked Ladies ont été le groupe canadien qui a enregistré les meilleures ventes dans le monde en 1999.

Malgré cela, l’année 1999 a apporté son lot de difficultés. Le claviériste Kevin Hearn a reçu un diagnostic de leucémie peu après la sortie de l’album et a dû recevoir des traitements de chimiothérapie tout au long de la tournée Stunt.

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One Week
Une pochette d’album colorée avec un fond jaune foncé. Dans le haut de la pochette, au centre, se trouvent les mots « Barenaked Ladies ». Au centre de l’image se trouve un collage représentant une personne. Il a été créé à partir de parties d’autres images. La personne porte un bonnet d’âne. Ses jambes et sa taille sont attachées avec de la ficelle. Elle tient, dans sa main droite, une paire de ciseaux. Le mot « stunt » est écrit à ses pieds.

La pochette de l’album Stunt des Barenaked Ladies, sorti en 1998. Selon le magazine Rolling Stone, les chansons de cet album sont « comme les hymnes parfaits des plaisirs démodés. »

Avec l’aimable autorisation de Warner Media Group.

One Week

« One Week » est rapidement devenue la chanson la plus reconnue des Barenaked Ladies, en grande partie grâce à ses paroles excentriques et presque absurdes. Si les fans canadiens des Barenaked Ladies connaissaient bien leur propension à parler de la nourriture canadienne dans leurs chansons, les références au sushi et au Swiss Chalet dans un succès du Billboard étaient inhabituelles pour le public étranger.

Arrête-toi et regarde le trompeur
Tandis que j’te fais arrêter, réfléchis
Tu croiras voir Aquaman
J’appelle le poisson dans l’assiette
Même si j’aime le Swiss Chalet
J’aime le sushi
 Car ça n’a jamais touché de poêle à frire

— One Week, paroles d’Ed Robertson (traduction libre de l'anglais)

       

Un big bang

Un big bang

Quelques années plus tard, en 2000, les Barenaked Ladies sortent l’album Maroon, un opus plus sérieux et sophistiqué. Cet album a généré trois succès radio et a atteint la cinquième position aux palmarès Billboard. Par la suite, le groupe s’est à nouveau fait remarquer en 2007, lors d’un concert à Los Angeles.

Durant le concert, Ed Robertson a improvisé une chanson inspirée par le livre du scientifique Simon Singh, Le roman du Big Bang: La plus importante découverte scientifique de tous les temps, publié en 2004. Il a ensuite reçu un appel de producteurs de CBS qui travaillaient sur un nouveau sitcom appelé The Big Bang Theory .

Inspiré par la chanson improvisée qu’il a entendue à Los Angeles, le producteur Chuck Lorre a demandé à Ed Robertson de composer le thème de l’émission. Robertson, qui ne connaît pas le syndrome de la page blanche, a écrit la chanson en moins de cinq minutes :

J’étais sous la douche, et l’idée entière m’est venue en moins de cinq minutes.

J’ai appelé ma femme et lui ai demandé : « Peux-tu écrire ça?!? », puis je lui ai dicté le premier couplet.

— Ed Robertson, entretien avec Metro.co.uk, 2019

Big Bang Success

Même si personne ne le savait à l’époque, The Big Bang Theory allait devenir une série immensément populaire.

Diffusée de septembre 2007 à mai 2019, cette série a duré 12 saisons, pour un total de 274 épisodes qui ont tous commencé par le ver d’oreille des Barenaked Ladies.

Watch: Big Bang Theme

Regarde : la chanson thème de The Big Bang Theory

Regarde cette édition spéciale prolongée de la célèbre chanson thème de The Big Bang Theory du groupe Barenaked Ladies. Tu pourras y voir les coulisses et l’équipe de ce célèbre sitcom primé de CBS. 

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Gracieuseté de CBS. Remarque : Cette vidéo de tiers n’est pas sous-titrée.

Voir la transcription

♪Our whole universe was in a hot, dense state
Then nearly fourteen billion years ago expansion started, wait
The earth began to cool, the autotrophs began to drool
Neanderthals developed tools
We built a wall (we built the pyramids)
Math, science, history, unraveling the mysteries
That all started with the big bang! Hey!

Since the dawn of man is really not that long
As every galaxy was formed in less time than it takes to sing this song
A fraction of a second and the elements were made
The bipeds stood up straight, the dinosaurs all met their fate
They tried to leap but they were late
And they all died (they froze their asses off)
The oceans and Pangea, see ya wouldn't wanna be ya
Set in motion by the same big bang!
It all started with the big bang!

It's expanding ever outward but one day
It will cause the stars to go the other way
Collapsing ever inward, we won't be here, it won't be hurt
Our best and brightest figure that it'll make an even bigger bang!

Australopithecus would really have been sick of us
Debating how we're here, they're catching deer (we're catching viruses)
Religion or astronomy (Descartes or Deuteronomy)
It all started with the big bang!

Music and mythology, Einstein and astrology
It all started with the big bang!
It all started with the big bang!♪

La consécration

La consécration

Malgré le départ de leur membre fondateur Steven Page en 2009, les Barenaked Ladies ont continué à enregistrer des albums et à faire des tournées tout au long des années 2000 et des années 2010.

En 2018, le quintette original du groupe a été intronisé au Panthéon de la musique canadienne lors du gala des prix JUNO, tenu à Vancouver. C’était la première fois en près de dix ans que les cinq membres étaient à nouveau réunis sur scène.

Cinq hommes sont debout sur scène, rassemblés autour d’un micro.

Les cinq membres du groupe Barenaked Ladies en spectacle au gala des prix JUNO en 2018, à Vancouver.

Photo de Ryan Bolton

BNL en 2020

BNL en 2020

En 2020, les Barenaked Ladies devaient partir en tournée. Malheureusement, la pandémie de COVID-19 les a contraints à mettre ce projet sur la glace. Durant le confinement, les membres du groupe ont continué de jouer ensemble, même s’ils étaient séparés physiquement. Grâce aux outils de vidéoconférence, le groupe a mis en ligne de nouvelles versions de certains de ses classiques, encourageant son public à rester à la maison et à bien se protéger durant la pandémie.

Regarde : Pinch Me

Regarde : Pinch Me

En appui à Global Citizen, un mouvement de citoyens engagés qui unissent leur voix pour mettre fin à la pauvreté extrême d’ici 2030, les Barenaked Ladies ont réalisé plusieurs enregistrements maison (#SelfieCamJams) durant la pandémie de COVID-19, en 2020. Ils ont notamment enregistré une nouvelle version de leur succès Pinch Me, tiré de leur album Maroon de 2000, modifiant quelques paroles pour tenir compte du confinement. 

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Gracieuseté de Barenaked Ladies. Remarque : Cette vidéo de tiers n’est pas sous-titrée.

Voir la transcription

Ed Robertson : Eh bien, bonjour chers internautes. C’est le temps de faire un autre enregistrement maison. Nous vous encourageons à jeter un œil à l’excellent travail de Global Citizen. Vous pouvez visiter le GlobalCitizen.org/coronavirus pour voir si vous pouvez les aider. Nous allons continuer de vous présenter nos enregistrements tout au long de cette période de confinement, que nous traversons avec vous. Nous nous isolons, mais nous ne sommes pas isolés. Faites appel à vos amis. Faites appel à votre famille. La seule manière de s’en sortir, c’est ensemble. Bonne écoute!  

Kevin Hearn : T’es prê t, Jim? T’es prêt, Ty? Allons-y avec Pinch Me.  

[chanson] 

♪ It's the perfect time of year
Somewhere far away from here
I feel fine enough, I guess
Considering everything's a mess
There's a restaurant down the street
Where hungry people like to eat
I could walk but I'll just drive
We're not supposed to go outside. 

Like a dream you try to remember but it's gone
(Pinch me) Then you try to scream but it only comes out as a yawn
(I'm still asleep) When you try to see the world, beyond your front door
(Please God) Take your time, is the way I rhyme gonna make you smile
(Tell me) When you realize that a guy my size might take a while
(I'm still asleep) Just to try to figure out what all this is for

It's the perfect time of day
To throw all your cares away
Put the sprinkler on the lawn
And run through with my no clothing on
Take a drink right from the stove
And change into some warmer clothes
Climb the stairs up to my room
Sleep away the afternoon

Like a dream you try to remember but it's gone
(Pinch me) Then you try to scream but it only comes out as a yawn
(I'm still asleep) When you try to see the world, beyond your front door
(Please God) Take your time, is the way I rhyme gonna make you smile
(Tell me) When you realize that a guy my size might take a while
(I'm still asleep) Just to try to figure out what all this is for

Pinch me, pinch me, cause I'm still asleep
Please God tell me that I'm still asleep

On an evening such as this
It's hard to tell if I exist
If I pack the car and leave this town
Who'll notice that I'm not around
I could hide out under there
I just made you say "underwear"
I could leave but I'll just stay
All my stuff's here anyway

Like a dream you try to remember but it's gone
(Pinch me) Then you try to scream but it only comes out as a yawn
(I'm still asleep) When you try to see the world, beyond your front door
(Please God) Take your time, is the way I rhyme gonna make you smile
(Tell me) When you realize that a guy my size might take a while
(I'm still asleep) Just to try to figure out what all this is for

Try to figure out what all this is for
(Pinch me) (I'm still asleep) Try to see the world beyond your front door
(Pinch me) (I'm still asleep) Try to figure out what all this is for ♪

Explore à fond

Explore à fond

Official Web Site for Barenaked Ladies

Paul Myers, Barenaked Ladies: Public Stunt, Private Stories. Toronto: Touchstone Books, 2003.

Talk to the Hand: Live in Michigan (2007), DVD