introduction

Pouvoir au peuple. Levez-vous!

Lorraine Segato s’est engagée envers la communauté, la justice sociale et l’équité culturelle en prenant part au groupe rock lesbien radical Mama Quilla II, au groupe militant V et, finalement, au groupe Parachute Club.

Mama Quilla II
Affiche noir et blanc pour un spectacle de Mama Quilla II où l’on voit les mots « Mama Quilla II at the Cameron, May 27/28 ». Sur l’affiche, un homme, une femme et un enfant avec les yeux bandés se tiennent contre un mur de briques.

Affiche pour un spectacle du groupe Mama Quilla II au Cameron House de Toronto (année inconnue)

Avec l’aimable autorisation de Lorraine Segato

Mama Quilla II

Au cours des années 1970 et au début des années 1980, Lorraine Segato était la chanteuse du groupe féministe radical Mama Quilla II. Ce groupe a donné des spectacles dans le cadre de rassemblements et de concerts-bénéfice traitant de questions comme la censure, le désarmement, la Guerre froide, les droits territoriaux des Autochtones et le droit à l’avortement. Il a aussi joué dans des établissements bien connus de Toronto, comme le El Mocambo, le Cameron House et le Horseshoe Tavern.

Six personnes sont assises sur un bateau amarré dans le port de Toronto. Lorraine Segato est assise sur le quai à l’avant-plan, à côté du bateau.

Les membres du groupe Mama Quilla II au port en 1980. Les membres sont (de gauche à droite) B.J. Danylchuk, Linda Jain, Maxine Walsh, Susan Sturman, Jaqi Snedker, Linda Robitaille et Lorraine Segato (assise sur le quai).

Photo de Doug Griffin, avec l’aimable autorisation des archives photographiques du Toronto Star

V

Alors qu’ils étaient membres du groupe Mama Quilla II, Lorraine Segato et Billy Bryans (1948-2012), batteur du groupe, ont formé d’autres groupes musicaux, comme le groupe V.

De concert avec Mojah, interprète et guitariste trinidadien qui jouait également avec le groupe de reggae torontois Truth & Rights, V a permis à Billy Bryans et à Lorraine Segato d’explorer de nouveaux rythmes. Les chansons du groupe comportaient de nombreux messages prônant le changement social.

Au cours des années 1980, le genre, connu sous le nom de musique du monde et souvent catégorisé par les maisons de disques comme une musique traditionnelle et populaire non occidentale, était en explosion à Toronto. Dans le quartier de la rue Queen Ouest, on pouvait entendre de nombreux artistes et performances de musique expérimentale, des paroles de rébellion et de nouveaux sons.

La couverture noir et blanc de la revue NOW, qui présente cinq personnes, notamment Mohaj, Billy Bryans et Lorraine Segato. Le groupe est présenté avec deux personnes au premier plan, deux personnes au deuxième plan et une personne à l’arrière. Billy Bryans, à gauche au deuxième plan de la photo, pointe quelque chose de sa main droite.

Les membres du groupe V sur la page couverture de la revue NOW, vol. 1, no 27, 18 au 24 mars 1982. (sens horaire à partir du haut) Mojah, Jeffrey Holdip, Lorraine Segato, Terry Wilkins, et Billy Bryans.

Avec l’aimable autorisation de Lorraine Segato et Now Magazine

A Festival Big Break

Une percée majeure lors d’un festival

En 1982, à une époque où ils se produisaient principalement dans les bars et boîtes de nuit de Toronto, Lorraine Segato et Billy Bryans ont eu une occasion inattendue d’accroître leur renommée à l’échelle nationale. 

Des organisateurs du Toronto Festival of Festivals, aujourd’hui le Festival international du film de Toronto, ont approché Billy Bryans pour lui proposer de donner un spectacle dans le cadre du festival.

Comme plusieurs membres des groupes Mama Quilla II et V n’étaient pas disponibles, Billy Bryans et Lorraine Segato ont mis sur pied un nouveau groupe nommé Parachute Club.

Le groupe, qui offrait des sonorités aux multiples influences, était formé de Lorraine Segato (chant et guitare), Laurie Conger (clavier et chant), Julie Masi (percussions), Margo Davidson (saxophone), Billy Bryans (batterie), Steve Webster (guitare basse) et Dave Gray (guitare).

Le groupe ne devait présenter qu’un seul spectacle, mais c’est tout ce dont il avait besoin. La maison de disques Current Records a approché Lorraine Segato et Billy Bryans peu de temps après la fin du spectacle, leur proposant un contrat. Parachute Club est ainsi devenu officiellement un groupe avec un contrat d’enregistrement.

 Une image en noir et blanc d'un groupe de six personnes, trois hommes et femmes, certains à genoux, certains debout
L'une des premières images promotionnelles de Parachute Club. Photographe et date inconnus.
Avec l’aimable autorisation de Lorraine Segato
Une photo couleur d’une foule réunie pour assister au spectacle de Parachute Club sur scène au BamBoo. Lorraine Segato se tient au centre de la scène et chante, bras gauche levé et main droite tenant un micro. Des musiciens jouent derrière elle.

Le groupe Parachute Club en spectacle au Bamboo, le 11 juillet 1983, dans le cadre du lancement de son premier album.

Avec l’aimable autorisation de Patti Habib

Un succès instantané
Une photo noir et blanc qui présente sept personnes rassemblées autour d’un prix JUNO.

Les membres de Parachute Club ont reçu les prix JUNO de la chanson de l’année et du groupe le plus prometteur en 1984. Avec l’aimable autorisation de la Presse Canadienne/PC

Un succès instantané

Parachute Club a lancé son premier disque éponyme au BamBoo, qui n’avait pas encore été officiellement ouvert, dans le quartier de la rue Queen Ouest, le 11 juillet 1983.

Ce premier album, paru en 1983, comportait notamment la chanson Rise Up, qui a remporté un succès instantané et a transformé la vie des membres du groupe. En quelques mois, le groupe Parachute Club, habitué aux publics d’une trentaine de personnes dans des bars, s’est mis à jouer dans des arénas devant plus de 10 000 personnes. La chanson a aussi gagné le prix JUNO de chanson de l’année en 1984.

Rise Up

Regarde : Rise Up

Parue en 1983, la chanson à succès « Rise Up » a été coécrite par Billy Bryans, Lauri Conger, Lorraine Segato et la réalisatrice canadienne Lynne Fernie. Le groupe n’a pas écrit la chanson à l’intention d’une communauté ou d’une cause particulière espérant qu’elle serait un cri de ralliement durable pour la liberté et l’égalité.

Le groupe a chanté la chanson en spectacle pour la première fois à la fin du défilé de la fierté gaie de Toronto de 1983,sur une petite scène au centre du cercle du King’s College. La réaction de la foule a été immédiate. Des centaines de participants du défilé se sont précipités vers la scène pour célébrer le message d’égalité de la chanson.

Dans le vidéoclip de « Rise Up », le groupe déambule sur la rue King Ouest. L’immeuble Roy Thomson Hall au centre-ville de Toronto est bien en évidence à l’arrière-plan. 

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Avec l’aimable autorisation de Parachute Club et SME. Remarque : Cette vidéo de tierce partie n’est pas sous-titrée.

Voir la transcription

♪Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
We're dancing to the sun
Rise up, rise up
In clear-eyed celebration
Rise up, rise up
The spirit's time has come

We want loving, want laughter again
We want heartbeat, want madness to end
We want dancing, want to run in the streets
We want freedom to live in its peace

We want power, want to make it okay
Want to be singing at the end of the day
Children to breathe a new light
We want freedom to love who we please

Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
Everybody's dancing to the sun
Rise up, rise up
It's time for celebration
Rise up, rise up
The spirit's time has come

Talking 'bout the right time to be working for peace
Wanting all the tensions in the world to ease
We want to love, run wild in the streets
We want to be free, we want to be free

Talking about a new way, talking about changing our names
Talking about building a land of our dreams
This tightrope's got to learn how to bend
Makin' new plans, we're gonna start it again

Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
Everybody's dancing to the sun
Rise up, rise up
In clear-eyed celebration
Rise up, rise up
The spirit's time has come

Rise up now
It's time, it's time, it's time

Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
We're dancing to the sun
Rise up, rise up
It's time for celebration
Rise up, rise up
Everybody's time has come
Spirit's time has come
Spirit's time has come

Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
Oh, dancing to the sun
Rise up, rise up
It's time for celebration
Rise up, rise up
The spirit's time has come
Woman's time has come
Spirit's time has come♪

La guitare de Lorraine Segato

La guitare Telecaster de Lorraine Segato

Dans la version canadienne du vidéoclip de « Rise Up » (1983), on voit Lorraine Segato jouer d’une guitare Telecaster.

Le son de la Telecaster est très particulier. Cette guitare émet de très belles sonorités lorsqu’on met les cordes en sourdine. Comme je jouais beaucoup de guitare d’accompagnement dans des pièces de musique groove et funk, ses sonorités étaient très bien adaptées aux chansons que nous écrivions.

— Lorraine Segato

Lorraine Segato a joué de cette guitare électrique Telecaster de Fender (1982) pendant plus de 35 ans lors de ses spectacles avec Mama Quilla II, V et Parachute Club.

Une photo couleur de la guitare Telecaster de Lorraine Segato (1982) reproduite à partir de la version de 1952.

Utilise la fonction de zoom avant pour examiner les détails de la guitare Telecaster de Fender 1952 de Lorraine Segato, l’une de ses possessions les plus précieuses durant sa carrière avec Parachute Club. Cette guitare était une reproduction d’une Telecaster de 1952, la première guitare électrique à corps plein à remporter un succès commercial. Il s’agit d’un modèle bien aimé des guitaristes, utilisé notamment par Keith Richards des Rolling Stones et Jimmy Page de Led Zepplin.

Avec l’aimable autorisation du Musée canadien de l’histoire

Effectuez un zoom avant et arrière à l'aide de la molette de la souris, des commandes +/-, double-cliquez / appuyez ou maintenez la touche Maj enfoncée et faites glisser un rectangle. Cliquez sur la souris gauche et faites glisser pour faire un panoramique. Sur les appareils à activation tactile, les gestes de pincement peuvent être utilisés pour effectuer un zoom avant et arrière et appuyer et faire glisser pour faire un panoramique.

X
Boy's Club

Écoute : Boy’s Club

Beaucoup des chansons du premier album de Parachute Club, The Parachute Club (1983), font écho aux thèmes de « Rise Up » et sont socialement engagées. C’est notamment le cas de « Boy’s Club », une chanson que le groupe a sortie en 1984, qui aborde la question de l’égalité entre les genres.

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Des succès au palmarès

Regarde : Les JUNOs

Poursuivant sur sa lancée, Parachute Club a enregistré d’autres albums, dont At the Feet by the Moon (1984), Moving through the Moonlight (1985) et Small Victories (1986).

Le groupe a aussi continué de gagner des prix. Il a remporté le prix JUNO du groupe de l’année en 1985, puis le prix JUNO du vidéoclip de l’année en 1986 pour « Love is Fire ».

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Regarde Lorraine Segato et le réalisateur de vidéoclips Ron Berti accepter le prix JUNO du vidéoclip de l’année pour la chanson « Love is Fire », en 1986. Lorraine Segato et Ron Berti apparaissent à l’écran à 1:19 pour accepter leur prix. Avec l’aimable autorisation de RetroTY: The Pulse of Nostalgia. Remarque : Cette vidéo de tierce partie n’est pas sous-titrée.

Voir la transcription

Le prix JUNO pour le vidéoclip de l’année, deux des VJ les plus en vue du Canada. De MusiquePlus, Sonia Benezra et... Permets-moi, Howie. Attends! Attends!

[Rire]

Vraiment? Ouais, certain. De CBC... Attends un instant. Stu Jeffries [Musique et applaudissements] Tu es de MusiquePlus. Parle-moi en français, je suis prêt cette année! D’accord, mais est-ce que je peux dire bonsoir?

00:35 Certainement, vas-y. 00:38 Bonsoir, tout le monde! Bonsoir Stu, comment ça va? Très, très bien, Sonia. Et vous? 

00:42 Wow. Ça va très bien merci! Bravo Stu. Vas-y! Merci beaucoup.

00:45 Vas-y, Stu.

00:51 J’ai compris ça. Mesdames et messieurs, l’idée de jumeler des 00:59 images avec de la musique n’est pas nouvelle.

01:03 Elle n’a simplement jamais été mieux exécutée qu’aujourd’hui. Les vidéoclips continuent de jouer un rôle important dans  notre industrie et ce soir, nous sommes honorés de souligner le travail de réalisateurs qui nous offrent cette dimension supplémentaire pour apprécier la musique. Les réalisateurs nommés pour le meilleur vidéoclip de l’année sont :

01:24 Love is Fire. The Parachute Club. Réalisateur : Ron Berti.

01:37 Waiting for a Miracle. Bruce Cockburn. Réalisateur : Ron Berti.

01:55 Only You. M + M. Réalisateurs : Mark Gane et Martha Johnson.

02:05 I’m An Adult Now. The Pursuit of Happiness. Réalisateur : Nelu Ghiran.

02:22 Should I See?. Frozen Ghost. Réalisateur : Stephen Surjik.

02:39 Easy To Tame. Kim Mitchell. Réalisateur : Rob Quartly.

02:49 Et cette année, le prix Juno du meilleur vidéoclip est décerné à Parachute Club. Réalisateur : Ron Berti. Love is Fire.

03:17 C’est super! Au nom de mes partenaires à Total Eclipse, Derek [inaudible] et Michael Rosen, j’aimerais remercier notre personnel, et plus particulièrement Steve Montgomery et Deb McKendree. Je tiens à remercier le personnel de Current Records et notre équipe.

Un remerciement spécial à notre monteuse Wendy Vincent ainsi qu’au personnel de montage. Je veux aussi remercier John Oates et particulièrement Lorraine Segato de Parachute Club qui ont su reconnaître que le processus peut être tout aussi satisfaisant et gratifiant que le produit fini. Merci!

Pour la première fois dans ma vie, j’ai très peu de choses à dire, sauf pour remercier les membres de Parachute Club ici : Margo, Dave, Laurie, Julie, Rebecca, Billy  et tous les membres, anciens ou actuels. Ce prix et le fait de pouvoir travailler avec un gars comme Ron constituent un gage d’avenir. Je vous remercie tous. Un dernier merci à [Paroles inaudibles] et j’espère  [Paroles inaudibles] de tous vos amis. Merci!  

La fin du groupe

La fin du groupe

Dans la deuxième moitié des années 1980, le groupe a accueilli de plus en plus de membres. Lors de son dernier spectacle en 1988, plus d’une douzaine de musiciens faisaient partie du groupe. Le groupe s’est séparé cette année-là pour permettre à ses membres de se consacrer à des projets individuels. Lorraine Segato a ensuite entrepris une tournée solo et a fondé le groupe Big Jump.

D’autres membres de Parachute Club, comme Billy Bryans, ont choisi de se concacrer à la production de musique et à l’accompagnement d’autres artistes canadiens de renom, dont Lillian Allen et Buffy Sainte-Marie.

Jack Layton

Jack Layton

Plusieurs des membres de Parachute Club étaient des amis des politiciens canadiens Olivia Chow et Jack Layton. Ils ont même joué à leur mariage en 1988. En 2003, lorsque M. Layton s’est présenté à la direction du Nouveau Parti démocratique, il a demandé au groupe Parachute Club la permission d’utiliser la chanson « Rise Up » pour sa campagne électorale.

Lorraine Segato et l’auteure-compositrice Lynne Fernie lui ont plutôt écrit une nouvelle chanson intitulée Bringing All the Voices Together, que beaucoup considèrent comme la suite officieuse de « Rise Up ».

À la suite du décès soudain de M. Layton d’un cancer en 2011, Lorraine Segato a chanté la chanson Rise Up avec Steven Page (anciennement des Barenaked Ladies) et k.d. lang lors des funérailles à Toronto.

Plus de 1 300 personnes ont défilé à l’hôtel de ville de Toronto dans le cadre des funérailles de M. Layton. Des centaines de messages de condoléances à l’intention de la famille et des amis du politicien ont été écrits à la craie au Nathan Phillips Square, devant l’hôtel de ville de Toronto.

Une photo couleur d’une grande place en béton, le Nathan Phillips Square, comportant des centaines de messages écrits à l’aide de craies de différentes couleurs.

Des centaines de messages ont été écrits à la craie au Nathan Phillips Square après les funérailles de Jack Layton en 2011.

Photo de Jackman Chu; sous licence Creative Commons

Lorraine Segato aujourd’hui

Lorraine Segato aujourd’hui

Aujourd’hui, Lorraine Segato continue de défendre les droits de tous, de jouer de la musique et d’œuvrer pour l’équité culturelle. En 2016, elle a produit le documentaire Lowdown Tracks, qui portait sur des musiciens sans-abris de Toronto et dénonçait le manque de logements abordables dans la ville. Elle demeure active dans le monde de la musique à Toronto. En 2019, elle a commencé à donner un cours à l’Institute for Change Leaders fondé par Olivia Chow afin d’aider de jeunes artistes.

Également en 2019, Lorraine Segato a participé à un nouvel enregistrement de Rise Up, auquel ont aussi pris part d’autres anciens membres de Parachute Club et des artistes de la relève. Ensemble, ils ont pris le nom de « New Parachute Collective ». Ce nouvel enregistrement a pour but d’amasser des fonds pour l’initiative canadienne « Rise Up Share Your Power », qui soutient des projets artistiques militants et collaboratifs afin d’encourager les jeunes leaders à travailler avec des artistes établis.

Le New Parachute Collective

Regarde : Le New Parachute Collective

Regarde la vidéo de Lorraine Segato et de son ancienne collègue Julie Masi, qui se sont retrouvées pour un nouvel enregistrement de leur succès emblématique Rise Up, en soutien à l’initiative « Rise Up Share Your Power ». 

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Avec l’aimable autorisation de Warner Music Canada. Remarque : Cette vidéo de tierce partie n’est pas sous-titrée.

Voir la transcription

♪Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
We're dancing to the sun
Rise up, rise up
In clear-eyed celebration
Rise up, rise up
The spirit's time has come

We want loving, want laughter again
We want heartbeat, want madness to end
We want dancing, want to run in the streets
We want freedom to live in its peace

We want power, want to make it okay
Want to be singing at the end of the day
Children to breathe a new light
We want freedom to love who we please

Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
Everybody's dancing to the sun
Rise up, rise up
It's time for celebration
Rise up, rise up
The spirit's time has come

Talking 'bout the right time to be working for peace
Wanting all the tensions in the world to ease
We want to love, run wild in the streets
We want to be free, we want to be free

Talking about a new way, talking about changing our names
Talking about building a land of our dreams
This tightrope's got to learn how to bend
Makin' new plans, we're gonna start it again

Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
Everybody's dancing to the sun
Rise up, rise up
In clear-eyed celebration
Rise up, rise up
The spirit's time has come

Rise up now
It's time, it's time, it's time

Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
We're dancing to the sun
Rise up, rise up
It's time for celebration
Rise up, rise up
Everybody's time has come
Spirit's time has come
Spirit's time has come

Rise up, rise up
Oh, rise and share your power
Rise up, rise up
Oh, dancing to the sun
Rise up, rise up
It's time for celebration
Rise up, rise up
The spirit's time has come
Woman's time has come
Spirit's time has come♪

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Site Web officiel de Lorraine Segato

Rise Up: Canadian Pop Music in the 1980s. Documentaire. Réalisé par Gary McGroarty. 2009.