Introduction

L'un des pianistes de jazz les plus célèbres et virtuoses du XXe siècle, Oscar Peterson (1925–2007) a impressionné le monde par son jeu habile et agile. Jouant pour les présidents américains et la royauté, Peterson était un artiste prodigieux, sortant jusqu'à quatre disques en une seule année.

Au cours de sa carrière de plusieurs décennies, Peterson s'est produit avec des grands du jazz tels que Louis Armstrong, Ella Fitzgerald et Dizzy Gillespie. Le pianiste de jazz Count Basie a dit de lui: « Oscar Peterson joue la meilleure boîte en ivoire que j'ai jamais entendue. »

Bien que ses doigts agiles l'aient amené à se produire sur des scènes emblématiques telles que Carnegie Hall à Massey Hall, Peterson a également été confronté à la discrimination et au racisme anti-noir tout au long de sa carrière. Mais Peterson a refusé de laisser de telles attitudes affecter lui ou son jeu. Comme il aimait à le dire, « j'ai toujours dit que le talent de toute sorte se décline dans une variété de couleurs - noir, blanc, marron, jaune, grand, petit, gros, mince, semblable à un monstre ou doux. »

Premiers jours

Premiers jours

Né en Montreal en 1925, l’amour d’Oscar Peterson pour la musique a commencé à l’enfance. Dès l’âge de cinq ans, il jouait de la trompette. Il a ensuite joué dans le groupe familial dirigé par son père Daniel Peterson, qui se produisait dans le quartier Saint-Henri, à Montréal.

À l’âge de sept ans, Oscar a développé la tuberculose, une maladie grave qui affaiblit les poumons. Une fois qu’il était rétabli, son père l’a mis au piano, car la trompette demandait énormément de souffle. Le jeune Oscar a alors appris aux côtés de sa sœur aînée Daisy, qui deviendra plus tard l’une des professeures de piano les plus respectées de Montréal. Voyant son talent, elle lui a présenté le pianiste de concert Paul de Marky, qui allait devenir son professeur de musique.

Photographie en noir et blanc de deux hommes noirs, l’un plus âgé et l’autre à la fin de son adolescence. Les deux portent un complet et sont assis à un piano. Ils regardent l’appareil photo, leurs mains placées côte à côte sur les touches blanches du piano.

Oscar Peterson joue du piano avec son père Daniel, vers les années 1940.

Photo par D.C. Langford, avec l’aimable autorisation de Bibliothèque et Archives Canada/e011073129

Un rival d’Art Tatum

Un rival d’Art Tatum

Daisy, la sœur d’Oscar, a vu un immense potentiel chez son jeune frère et l’a encouragé à participer à un concours de musique amateur à l’âge de 14 ans. Oscar a remporté ce concours, touchant un prix de 250 dollars. Il a ensuite commencé à démontrer ses talents de pianiste à ses camarades de classe en jouant dans l’auditorium de son école.

Pour donner une leçon d’humilité à son fils, son père a fait écouter à Oscar un enregistrement du morceau Tiger Rag interprété par Art Tatum (1909-1956), légende américaine du piano jazz. Après avoir écouté ce morceau, Oscar a abandonné le piano pendant deux mois, convaincu qu’il ne pourrait jamais dépasser la virtuosité d’Art Tatum.

Tiger Rag

Écoute : Tiger Rag

Art Tatum (1909-1956) est souvent considéré comme l’un des plus grands pianistes de jazz du XXe siècle. Il a fréquenté des écoles de musique dès son plus jeune âge, aidé par son oreille absolue et sa dextérité naturelle.  

Cette version de la chanson jazz classique « Tiger Rag », datant de 1933, est l’un des premiers enregistrements professionnels d’Art Tatum.

La complexité du jeu de Tatum dans cette version a eu une profonde influence sur Oscar Peterson, qui l’a entendue pour la première fois durant son enfance. En effet, il craignait de ne jamais devenir un pianiste aussi doué. Pourtant, il n’avait pas de raison de s’inquiéter.

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Un musicien montréalais

Un musicien montréalais

En 1942, alors qu’Oscar avait 17 ans, on lui a offert un poste au sein de l’orchestre montréalais Johnny Holmes Orchestra. Il a alors décidé d’abandonner ses études pour se consacrer à la musique à temps plein. Sous la direction de Holmes, Oscar a amélioré son jeu et est rapidement devenu assez reconnu pour diriger son propre trio musical. Il s’est donc associé au contrebassiste Austin « Ozzie » Roberts et au batteur Clarence Jones. Ce trio s’est rapidement taillé une place de choix dans l’univers musical montréalais.

prove myself wrong

Je me souviens d’un soir où je me suis dit que je n’avais vraiment aucun moyen de gagner décemment ma vie comme musicien de jazz. Et heureusement, bien sûr, je me suis prouvé que j’avais tort.

— Oscar Peterson
Une sensation internationale de jazz
Une publicité en noir et blanc dans un journal avec une illustration d’un homme jouant de la trompette. La publicité annonce les concerts de Jazz at the Philharmonic au Massey Hall.

Une annonce dans un journal torontois des années 1950 pour la tournée Jazz at the Philharmonic de Norman Granz, qui met en vedette des musiciens de jazz de renommée mondiale, dont Oscar Peterson.

Une sensation internationale de jazz

Le talent d’Oscar Peterson au piano n’est pas resté un secret très longtemps. En 1949, il a été invité à participer à Jazz at the Philharmonic, une série de concerts et d’enregistrements de jazz. Sa prestation au Carnegie Hall de New York a contribué à lancer sa carrière internationale. Il est devenu un contributeur régulier de cette série et a pris part à des tournées dans le monde entier avec des légendes du jazz comme Ella Fitzgerald, Dizzy Gillespie, Charlie Parker, Buddy Rich et Roy Eldridge. Cette série l’a également amené à se produire au Canada, dans le cadre d’un concert au Massey Hall de Toronto.

Jazz At The Philharmonic

Écoute : Jazz at the Philharmonic

Écoute Oscar Peterson se produire lors d’un concert de la série Jazz at the Philharmonic donné en 1949 au Carnegie Hall de New York.

Cette série de concerts, qui a duré de 1944 à 1983, a rassemblé des musiciens de jazz parmi les plus célèbres de leur époque, dont Nat King Cole, Billie Holiday, Gene Krupa, Charlie Parker et Ella Fitzgerald.

Norman Granz (1918-2001) était l’organisateur de la série de concerts. Figure fondamentale du jazz américain, M. Granz était également un fervent militant pour la déségrégation des spectacles musicaux aux États-Unis. Il s’est souvent battu pour les droits des musiciens et artistes noirs qui participaient à la série.

M. Granz a enregistré un grand nombre de concerts de Jazz at the Philharmonic, immortalisant certaines des prestations de jazz les plus remarquables du XXe siècle.

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Le Oscar Peterson Trio

Le Oscar Peterson Trio

Alors établi en tant que virtuose du piano jazz, Oscar Peterson jouait souvent avec le contrebassiste Ray Brown et le guitariste Herb Ellis, un trio qui s’est rapidement fait connaître sous le nom du Oscar Peterson Trio. Ensemble, les trois musiciens ont fait des tournées à l’étranger et ont accompagné des artistes de jazz légendaires.

Par exemple, on peut entendre le Oscar Peterson Trio accompagner Ella Fitzgerald et Louis Armstrong sur les albums Ella and Louis et Ella and Louis Again. Oscar Peterson a également assuré l’accompagnement au piano sur des albums de Billie Holiday, de Fred Astaire, de Benny Carter, de Roy Eldridge, de Lester Young, de Stan Getz, de Buddy DeFranco et bien d’autres.

Oscar Peterson et Ella Fitzgerald se tiennent côte à côte dans une photographie en noir et blanc. Ella tient un bouquet de fleurs.

Oscar Peterson avec la légende du jazz Ella Fitzgerald, le 24 avril 1964.

Photo par Hugo van Gelderen, avec l’aimable autorisation des Archives nationales (Pays-Bas)

Ella et Oscar

Écoute : Ella and Oscar

Pour moi, il est comme un frère et un ami, et l’un des plus grands que vous aurez jamais l’occasion de rencontrer.

— Ella Fitzgerald au sujet d’Oscar Peterson

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Les chaussures d’Oscar

Les chaussures d’Oscar

Ces chaussures gracieuses et élégantes en suède noir étaient celles qu’Oscar Peterson préférait porter lors de ses spectacles. Elles ont foulé des scènes du monde entier.

Oscar prenait un soin impeccable de ces chaussures. Il les enfilait toujours avec grand soin avant ses spectacles. Lorsqu’une paire commençait à s’user à force d’être appuyée contre les pédales du piano pendant les ballades lyriques ou d’être frappée contre le sol lorsqu’Oscar jouait des rythmes de jazz, Oscar se rendait chez le fabricant de chaussures Foster & Son à Londres pour acheter une autre paire du même style.

Lorsque ces chaussures ont fait leur entrée au Bata Shoe Museum en mai 2008, Kelly Peterson, l’épouse d’Oscar Peterson a déclaré :  «...qu’elles illustrent la dignité et la grâce avec lesquelles Oscar s’est toujours comporté, ainsi que l’excellence de son jeu ».

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Ces chaussures ont été portées dans les grandes salles de spectacle du monde entier. M. Peterson prenait le plus grand soin de chaque paire. Il a porté ces chaussures à presque toutes ses représentations. Collection du Bata Shoe Museum, Toronto. Rendu numérique commandé par Heritage Toronto.

Oscar à la Town Tavern
Un homme en complet joue du piano. Derrière lui, un contrebassiste joue.

Oscar Peterson à la Town Tavern sur la rue Yonge. M. Peterson était l’un des musiciens de jazz incontournables de cet établissement. Photo par Darrell Dick, avec l’aimable autorisation des archives photographiques du Toronto Star

Oscar à la Town Tavern

Bien qu’il soit devenu une étoile de renommée mondiale, Oscar Peterson a toujours trouvé du temps pour ses admirateurs canadiens. Il est souvent retourné au Canada pour jouer des concerts d’une semaine dans des clubs de jazz, comme la Town Tavern de la rue Yonge, à Toronto. Oscar était un ami du propriétaire, Sam Berger, à qui il a suggéré de transformer cette salle en lieu de jazz.  

Sam Berger a finalement suivi le conseil de son ami et a fait de sa taverne la toute nouvelle destination jazz de Toronto. Oscar a joué à l’occasion de sa réouverture en janvier 1955. La Town Tavern est rapidement devenue le pilier du jazz torontois, et de nombreuses autres légendes canadiennes, comme Archie Alleyne, y ont joué fréquemment.  

Le Oscar Peterson Trio y a enregistré un album en direct intitulé On the Town, qui est paru en 1958. L’album a contribué à immortaliser cette formidable salle de jazz, qui a fermé ses portes en 1972 et a été démolie par la suite.

On the Town

Écoute : On the Town

L’album On the Town du Oscar Peterson Trio a été enregistré en direct au Town Tavern Club de Toronto en 1958.  

« Tout ce que ce trio a joué était ancré dans un blues si omniprésent, si mouvementé, si chaud... Ce ne pouvait être autre chose que du jazz de la plus haute qualité. En 1958, c’était une soirée mémorable; au 20e siècle, c’est un album à mémoriser dans les tréfonds de son coeur. »

– Thom Jurek, critique musical, allmusic.com

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A Jazz Curriculum

Un programme d’enseignement du jazz

Au fur et à mesure que sa carrière avançait, Oscar Peterson s’est concentré sur l’enseignement de la musique. Il voulait créer une école qui enseignerait aux musiciens de jazz à travailler dans un studio d’enregistrement, en misant en particulier sur l’interprétation et l’improvisation. En 1960, il a ouvert l’Advanced School of Contemporary Music (ASCM). Les premières classes ont accueilli huit étudiants et ont été dispensées dans le sous-sol de sa maison, à Scarborough.

L’école enseignait la théorie de la musique, l’arrangement, la composition, l’histoire du jazz et le développement du répertoire. L’ASCM enseignait le jazz avec la même attention et la même intensité que la musique classique occidentale. Elle a également placé l’apprentissage axé sur les prestations au cœur de son programme. Les élèves mettaient leurs leçons en pratique en se produisant à la Town Tavern chérie d’Oscar.

Un dépliant violet, blanc et noir pour l’Advanced School of Contemporary Music Limited d’Oscar Peterson

Ce dépliant fait la promotion de l’Advanced School of Contemporary Music Limited d’Oscar Peterson, qui a ouvert ses portes dans les années 1960 à Toronto pour permettre aux jeunes étudiants en musique d’étudier officiellement la musique jazz.

Enseignant et artiste

Enseignant et artiste

À son deuxième semestre, l’Advanced School of Contemporary Music comptait déjà plus de 50 étudiants. De nombreux musiciens de jazz qui étaient en ville pour un concert se sont arrêtés à l’école le temps d’une visite ou d’un atelier, comme Benny Goodman, Jimmy Giuffre et Dizzy Gillespie.

Bien que M. Peterson croyait en son école et en son rôle d’enseignant, il demeurait l’un des pianistes de jazz les plus célèbres du monde. Il était souvent appelé à l’extérieur pour enseigner et pour enregistrer de la musique. Conscient du fait qu’il lui était impossible de cumuler ces deux boulots, Peterson a choisi de fermer l’ASCM en 1964.

Oscar Peterson a cependant continué à enseigner après la fermeture de son école. Il a notamment publié une série d’exercices et de pièces de jazz pour les jeunes pianistes de jazz. Puis, dans les années 1980, il a enseigné la musique à l’Université York, avant d’occuper le poste de chancelier de l’université de 1991 à 1994.  

L’enseignement professionnel du jazz fait l’objet d’une demande croissante et est voué à un grand avenir.

Le domaine du jazz est plus vaste maintenant. Davantage de musiciens veulent acquérir des connaissances sur le jazz.

– Oscar Peterson

L’activisme par la musique

Écoute : Hymn To Freedom

Au cours des années 1960, la carrière musicale florissante d’Oscar Peterson a coïncidé avec la croissance du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Oscar Peterson a lui-même fait l’expérience de la ségrégation et du racisme lors de ses tournées aux États-Unis. Il était souvent mal accueilli dans les restaurants et a même été harcelé par les forces de l’ordre dans ce pays.

Plus tard, il a consacré son temps à combattre l’injustice et à lutter pour les droits de la personne dans le monde entier. Il s’est notamment joint au choeur de la chanson « Tears Are Not Enough », qui visait à recueillir des fonds pour contrer la famine qui a touché l’Éthiopie de 1983 à 1985. Oscar a également été membre d’Artists Against Racism, une campagne destinée à sensibiliser le public et à éradiquer le racisme.

Peterson a composé et publié la chanson « Hymn to Freedom » en 1962. Elle est devenue un hymne du mouvement des droits civiques.

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SkyDome

Regarde : les festivités pour l’ouverture du SkyDome

Le 3 juin 1989, Oscar Peterson a aidé Toronto à marquer l’ouverture officielle du SkyDome, le premier stade à toit rétractable au monde. Les cérémonies d’ouverture du stade aujourd’hui connu sous le nom de Centre Rogers ont été marquées par la présence d’une liste de personnalités canadiennes, dont le premier ministre ontarien de l’époque, David Peterson. Oscar Peterson était un artiste vedette lors des festivités d’ouverture. Il s’est produit sur une grande scène au milieu du stade. Il a joué un morceau qu’il a composé spécialement pour l’événement, « Prelude to Forever ».

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Regarde Toronto se rassembler pour célébrer l’ouverture du SkyDome en juin 1989. Les festivités d’ouverture comprenaient la première ouverture officielle du toit rétractable du SkyDome, célèbre dans le monde entier. Elles ont été marquées par la présence de musiciens et de politiciens canadiens. Oscar Peterson apparaît à l'écran à 3 minutes 48 secondes pour jouer alors que le toit s'ouvre pour la première fois. Avec l’aimable autorisation de Ed Conroy, Retrontario. Veuillez noter que cette vidéo de tiers ne fournit pas de sous-titres.

Voir la transcription

[Musique]

Mesdames et messieurs, le premier ministre de l’Ontario, l’honorable David Peterson. Mesdames et messieurs, le SkyDome qui s’ouvre ce soir est l’aboutissement de la vision et du travail acharné de milliers de Canadiens.

Ce soir, j’aimerais remercier Paul Godfrey, l’ancien président du conseil d’administration du Grand Toronto, mon prédécesseur Bill Davis, ancien premier ministre de la province de l’Ontario, M. Trevor Reagan, qui a permis au secteur privé de participer à la construction du SkyDome, Mark Connell, le président qui a réuni les secteurs privé et public et qui a créé un modèle de coopération, et Chuck Magwood, qui a construit ce dôme juste à temps.

Le SkyDome deviendra un symbole de cette ville, de cette province et de ce pays. Il est audacieux. Il est novateur. Il est original. Il est au service de tous les citoyens. Et il est unique au monde. Mesdames et messieurs, je suis très fier de dédier ce SkyDome au peuple canadien.

[Musique]

Mesdames et messieurs, avec l’Orchestre symphonique de Toronto dirigé par Rick Wilson, interprétant sa composition spécialement écrite pour l’ouverture du SkyDome, l’incomparable Oscar Peterson et Prelude to Forever. [Musique jazz] Prelude to Forever, composée et interprétée par Oscar Peterson. Derrière moi, on annonce que le toit va être fermé, et je suis sûr que vous entendrez les huées.

Apparemment, il y a un orage dans la région et ce n’est pas possible d’ouvrir complètement le toit. Nous pouvons cependant voir la tour du CN. Le temps nécessaire pour ouvrir le toit est estimé entre 37 et 50 minutes, mais à l’heure actuelle, le toit était ouvert un peu et on devra le refermer à cause de la pluie et des orages qui s’abattent sur la région.

Restez avec nous. L’acteur et humoriste canadien Dave Thomas se joindra à moi lorsque nous reviendrons aux célébrations du SkyDome.

Une reconnaissance mondiale

Une reconnaissance mondiale

Oscar Peterson a été intronisé au Panthéon de la musique canadienne en 1978. Il a également été le premier lauréat du prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle, dans la catégorie réalisation artistique, qui lui a été décerné pour l’ensemble de sa carrière en 1992. 

En 1993, Oscar Peterson a subi un accident vasculaire cérébral qui a gravement limité l’utilisation du côté gauche de son corps et donc sa capacité à jouer. Il a travaillé avec des physiothérapeutes et jouait principalement avec sa main droite. Pour cet homme qu’on surnommait autrefois « l’homme à quatre mains », cette situation n’était pas trop problématique.

Au moment de son décès en 2007, Oscar Peterson était considéré comme une légende du jazz, tant au Canada que dans le reste du monde. En 2010, la reine Élisabeth II a dévoilé une statue d’Oscar Peterson à Ottawa pour commémorer sa contribution à la musique canadienne.

Une photographie en couleurs d’une statue de bronze représentant Oscar Peterson assis au piano.

Une statue de bronze du pianiste Oscar Peterson est sise sur la rue Elgin, au Centre national des Arts, à Ottawa. Conçue par la sculptrice canadienne Ruth Aberneth, la statue a été conçue pour être accessible. Un banc permet aux visiteurs de s’asseoir à côté d’Oscar Peterson. Le piano de la sculpture comporte 97 touches (contre 88 habituellement), un clin d’œil à l’inventivité musicale de Peterson.

Photo par Skeezix1000, sous licence par l’entremise de Creative Commons

The Individual

Si vous me demandiez qui sera le prochain Oscar Peterson, je ne saurais vraiment pas quoi vous dire. Je suis conscient que j’exerce une certaine influence sur certains jeunes pianistes, mais je crois en l’individu.

— Oscar Peterson
Explore à fond

Explore à fond

Jack Batten. Oscar Peterson: The Man and his Jazz. Toronto : Tundra Books, 2012. 

Gene Lees. Oscar Peterson: The Will to Swing. Lanham, MD : Cooper Square Publishers Inc., 2002. 

Oscar. Réalisé par Marie-Josée Saint-Pierre. Montréal : Office national du film, 2016. 

Oscar Peterson. A Jazz Odyssey: The Life of Oscar Peterson. Edited by Richard Palmer. New York: Continuum, 2002.